Inhibition réflexe après stimulation électrique sur des tendons musculaires chez l’homme

Oct 15, 2021
admin
Résumé

La stimulation électrique sur des tendons musculaires sélectionnés chez des sujets humains alertes a produit, dans chaque muscle, une inhibition réflexe de l’activité musculaire. Cette inhibition, lorsqu’elle était maximale, était perçue dans l’EMG de surface comme un intervalle de silence électrique complet pendant une contraction volontaire soutenue. L’inhibition était clairement visible dans les balayages individuels et dans les enregistrements moyennés. Sa latence d’apparition et sa durée étaient respectivement de 56±4,9 et 46±11,8 ms pour l’extensor digitorum communis, 71±6,1 et 46±10,5 ms pour l’extensor pollicis brevis, 77±11,2 et 47±10,5 ms pour l’extensor pollicis longus, 72±7,3 et 43±8,6 ms pour l’abductor digiti minimi, et 97±3,5 et 43±2,8 ms pour le tibialis anterior. La réponse inhibitrice a été produite à de faibles intensités de stimulation (<10 mA) sans signes électriques (onde M) ou mécaniques (contraction musculaire) de stimulation musculaire directe. Elle ne provenait donc pas de la stimulation des afférences la (fuseaux musculaires). La réponse provenait des tendons puisqu’elle se produisait au seuil le plus bas lorsque la stimulation était appliquée directement sur les tendons des cinq différents muscles étudiés. À de faibles intensités de stimulation, la réponse a fortement diminué lorsque les électrodes de stimulation ont été déplacées vers la peau immédiatement adjacente aux tendons. La réponse ne provenait pas des afférences cutanées puisqu’elle était également présente lorsque les stimuli étaient délivrés au tendon par des électrodes aiguille sous-cutanées et elle n’était pas reproduite par la stimulation des nerfs cutanés dans la région du tendon. Dans une autre série d’expériences sur l’extensor pollicis brevis, cinq endroits de la peau ont été stimulés alors qu’ils recouvraient le tendon et à nouveau alors que la peau était étirée de façon à ce qu’ils se trouvent à 0,6-0,8 cm en arrière du tendon. Dans ces expériences, la réponse était à nouveau fortement atténuée lorsque la stimulation n’était pas effectuée directement sur le tendon, bien que les mêmes sites cutanés aient été stimulés. L’inhibition a été suivie d’une composante excitatrice prononcée (EI) d’une latence maximale de 120-140 ms. Les résultats de l’étude fournissent la preuve d’un puissant réflexe inhibiteur autogène chez l’homme. La preuve est cohérente avec la possibilité que la réponse provient des afférences de l’organe tendineux de Golgi.

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