Un monde de vers – École de mer de Sanibel

Avr 16, 2021
admin

Parlez-nous de leur mode de vie. Que mangent-ils et comment passent-ils leur temps ?
Il y a pas mal de façons différentes dont les vers marins passent leur temps. Certains vers marins ont un mode de vie actif et on peut les trouver en train de nager dans l’eau ou de chercher de la nourriture au fond de la mer. D’autre part, certaines espèces créent des terriers ou construisent des enveloppes qui sont ancrées dans les sédiments, et beaucoup passent la majorité de leur vie dans ces endroits. Les vers marins parasites passeront une grande partie de leur temps sur leur espèce hôte, qu’il s’agisse d’un poisson, d’un crabe ou d’un mollusque.

Est-ce qu’ils interagissent avec (ou nuisent à) d’autres organismes ?
Oui, ils le font ! Les vers marins entretiennent des relations symbiotiques avec d’autres organismes. En voici quelques exemples :

Mutualisme : Lorsque deux organismes bénéficient de l’activité de l’autre. L’espèce Osedax s’enfouit dans les os des animaux en décomposition sur le plancher océanique. Le ver abrite des bactéries capables de décomposer la matière osseuse. Comme les bactéries vivent dans le ver, elles peuvent facilement accéder à des os frais, ce qui permet de nourrir à la fois les bactéries et le ver au fur et à mesure de la dégradation de l’os.

Commensalisme : Lorsqu’un organisme va bénéficier alors que l’autre n’est ni aidé ni lésé. Un exemple de ceci est le ver plat de la limule. Le ver plat est un ectoparasite et passera toute sa vie sur les appendices, la carapace et les branchies de la limule. Lorsque le limule se nourrit, le ver plat va se nourrir des particules qui se retrouvent sur l’ectosquelette du limule.

Parasitisme : Lorsqu’un organisme (le parasite) vit sur ou dans un autre organisme (l’hôte) et en tire profit en obtenant des nutriments aux dépens de l’hôte. Un ver solitaire, Schistocephalus solidus, parasite trois hôtes distincts pour accomplir son cycle de vie : un copépode, un poisson et un oiseau. Le premier hôte intermédiaire est un copépode. Le copépode consomme les larves du ténia qui nagent librement. Le copépode est ensuite consommé par une épinoche à trois épines. Lorsque le parasite habite son hôte intermédiaire secondaire, il commence à grandir dans l’abdomen, devenant même parfois plus grand que l’hôte lui-même ! Pendant ce temps, il infecte également l’hôte et modifie la chimie de son cerveau et ses réactions. Le poisson réagit à ces changements en adoptant des comportements à risque et une réaction de fuite exacerbée. Ces comportements augmentent les chances que l’hôte final, un oiseau, s’attaque au poisson infecté. Une fois que le parasite a atteint l’hôte final, il atteint la maturité reproductive et produit des œufs dans les intestins de l’oiseau. Le ver mourra une fois que tous ses œufs auront été produits, et l’oiseau expulsera les œufs dans l’environnement, recommençant le cycle.

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