Steinbacher, Goodall & Yurchak – Modifications récentes de la loi sur les procurations en Pennsylvanie

Août 14, 2021
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Julieanne E. Steinbacher, CELA*

Une procuration (« POA ») est un document de planification successorale fondamental qui permet à une autre personne d’agir et de prendre des décisions en votre nom. Cette autorité est particulièrement importante si jamais vous perdez votre capacité mentale ou êtes incapable d’agir. Dans la procuration écrite, la personne qui exécute le document (le « mandant ») nomme une autre personne (le « mandataire ») pour prendre des décisions financières ou de soins de santé en son nom. Les procurations durables ne sont pas affectées par l’incapacité ultérieure du mandant.

Si vous avez une procuration existante, vous connaissez peut-être déjà bien le document. Cependant, vous n’êtes peut-être pas au courant des changements récents apportés à la loi de la Pennsylvanie régissant les procurations financières.

Récemment, la loi en Pennsylvanie a changé en ce qui concerne les procurations qui traitent des directives financières. La loi 95 a été promulguée en juillet 2014 par le gouverneur Tom Corbett. Certaines parties de la loi sont entrées en vigueur immédiatement et les autres parties sont entrées en vigueur le 1er janvier 2015.

L’une des forces motrices derrière le changement était un cas de la Cour suprême de Pennsylvanie. Les juges ont examiné si l’immunité statutaire s’étendait aux tiers, tels que les banques et les institutions financières, qui se sont appuyés sur une POA qui semblait valide à première vue, mais qui en fait n’était pas légalement valide. Un tel scénario se produit lorsqu’on présente à un tiers une procuration qui comporte toutes les exigences et formalités d’exécution, comme la signature du mandant devant un notaire public, ainsi que l’avis du mandant et la reconnaissance de l’agent, mais que le mandant était en fait frappé d’incapacité lorsqu’il a signé la procuration. Dans l’affaire portée devant la Cour suprême de Pennsylvanie, le tribunal a décidé que les tiers n’ont droit à l’immunité que lorsqu’ils agissent sur des POA légalement valides et non sur ceux qui ne sont valides qu’en apparence.

Comment les tiers devaient-ils déterminer si le principal était compétent lorsqu’il a signé la POA ? La loi 95 a cherché à répondre à cette préoccupation et aussi à rendre la loi de la Pennsylvanie sur la POA plus conforme à la loi uniforme sur la procuration, qui est un modèle que tous les États sont encouragés à adopter.

Voici une liste des principaux changements de la loi 95 :

  1. Nouvelles exigences pour l’exécution d’une POA : Le mandant doit exécuter la POA devant un notaire public et 2 témoins indépendants;
  2. Nouvelles formalités requises : La première page de la POA doit inclure un « avis » statutaire en lettres capitales signé par le mandant. Un « avis » était déjà requis, mais maintenant le langage a été mis à jour pour inclure plus d’informations concernant la capacité de l’agent à agir et pour le rendre cohérent avec les autres changements de la loi. De même, l’agent doit signer une « reconnaissance » spécifiant les devoirs de l’agent, qui ont également été mis à jour par souci de cohérence;
  3. Droits de l’agent spécifiés : La loi 95 spécifie trois devoirs obligatoires pour l’agent agissant en vertu d’une POA : agir de bonne foi ; agir uniquement dans le cadre de l’autorité accordée dans la POA ; et agir conformément aux attentes raisonnables du mandant (si elles sont réellement connues) ou dans le meilleur intérêt du mandant. Bien que la loi prévoie des obligations supplémentaires pour un agent (concernant la tenue de registres, le mélange de fonds, etc.), ces obligations sont des valeurs par défaut, et la POA peut contenir un langage personnalisé modifiant les responsabilités de l’agent dans ces domaines;
  4. Capacité des tiers à demander des informations : Un tiers à qui l’on présente une POA peut désormais demander (i) une certification de l’agent concernant les questions factuelles relatives au mandant, à l’agent ou à la POA ; (ii) une traduction en anglais si la POA est rédigée dans une langue autre que l’anglais ; et (iii) un avis juridique confirmant que l’agent agit dans le cadre de l’autorité accordée dans la POA ; et
  5. Immunité et acceptation d’une POA : Un tiers peut de bonne foi accepter une POA s’il n’a pas connaissance effective de la nullité ou de l’insuffisance de la POA. En l’absence d’une raison valable permettant à un tiers de refuser une procuration, celui-ci doit soit accepter la procuration, soit demander l’un des éléments décrits au point 4 ci-dessus dans les sept jours suivant la présentation de la procuration. Si le tiers demande l’un des éléments mentionnés au point 4 ci-dessus, il doit, dans les cinq jours suivant la réception des renseignements demandés, accepter la procuration, à moins qu’il n’y ait une raison importante de faire une autre demande. Une personne qui refuse d’accepter la POA est sujette à la responsabilité civile ou à une ordonnance du tribunal exigeant l’acceptation.

Quelle est la conclusion à tirer de tout cela ? Si vous avez une POA financière actuelle, vous devriez envisager de prendre rendez-vous pour consulter un avocat afin de voir si votre POA doit être mise à jour en raison de la nouvelle loi. Appelez Steinbacher, Goodall &Yurchak au 1(800) 351-8334 dès aujourd’hui pour prendre rendez-vous pour une consultation GRATUITE afin d’examiner votre procuration et de discuter de vos objectifs en matière de planification successorale et de soins de longue durée.

*Certifié en tant qu’avocat spécialisé dans le droit des aînés par la National Elder Law Foundation

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