Schisme occidental

Déc 13, 2021
admin
Découvrez le Schisme occidental (Grand Schisme) et le Concile de Constance qui a unifié l'Église

Découvrez le Schisme occidental (Grand Schisme) et le Concile de Constance qui a unifié l’Église

Vue d’ensemble du Grand Schisme (Schisme occidental), avec une discussion détaillée sur le Concile de Constance.

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Schisme occidental, également appelé Grand Schisme ou Grand Schisme occidental, dans l’histoire de l’Église catholique romaine, période allant de 1378 à 1417, où il y avait deux, puis trois, papes rivaux, chacun ayant sa propre suite, son propre Sacré Collège de cardinaux et ses propres bureaux administratifs.

Jan Hus
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Jan Hus : Hus et le schisme occidental
Depuis 1378, l’Église catholique romaine était divisée par le schisme occidental, au cours duquel la juridiction papale était divisée…

Peu de temps après le retour de la résidence papale à Rome après près de 70 ans de papauté avignonnaise, l’archevêque de Bari fut élu pape sous le nom d’Urbain VI au milieu des demandes de la populace romaine pour « un Romain ou au moins un Italien. » Urbain VI se montra si hostile aux cardinaux, qui avaient acquis de grands pouvoirs pendant les années d’Avignon, qu’un groupe de cardinaux se retira à Anagni et élut l’un d’entre eux, Robert de Genève, sous le nom de Clément VII, affirmant que l’élection d’Urbain VI avait été invalidée parce qu’elle avait été faite dans la crainte. Clément VII s’installe alors à Avignon. Bien que les historiens de l’Église catholique romaine s’accordent généralement à dire qu’Urbain VI et ses successeurs étaient les papes légitimes, il n’y a jamais eu de déclaration officielle à cet effet.

Clément VII
Clément VII

Clément VII, détail d’un portrait par Sebastiano del Piombo ; au Musée national et Galeries de Capodimonte, Naples.

Alinari/Art Resource, New York

La double élection eut des effets désastreux sur l’église. Les partisans des deux papes étaient divisés principalement selon des lignes nationales, et ainsi la double papauté favorisa les antagonismes politiques de l’époque. Le spectacle de papes rivaux se dénonçant l’un l’autre produisit une grande confusion et entraîna une énorme perte de prestige pour la papauté.

Diverses propositions pour mettre fin au schisme furent faites, notamment par l’Université de Paris, qui suggéraient soit une démission mutuelle, soit une décision par un tribunal indépendant ou un concile général. Cette dernière proposition s’inscrit dans la lignée du mouvement conciliaire en plein essor, selon lequel un conseil général a plus d’autorité qu’un pape. Les deux lignées de papes refusent de se soumettre. Finalement, les cardinaux des deux obédiences, cherchant à mettre fin au schisme, organisèrent le concile de Pise, qui se réunit en 1409 et élit un troisième pape, Alexandre V, auquel succéda peu après Baldassare Cossa, qui prit le nom de Jean XXIII. Sous la pression de l’empereur Sigismond, Jean convoque, en 1414, le concile de Constance, qui le dépose, reçoit la démission du pape romain Grégoire XII et rejette les prétentions du pape d’Avignon Benoît XIII. Cette série d’événements ouvre la voie à l’élection de Martin V en novembre 1417, par laquelle le schisme prend fin.

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