Risques et avantages, avantages et inconvénients des implants contraceptifs à libération de lévonorgestrel
Les implants à libération de lévonorgestrel sont des contraceptifs à action prolongée, approuvés pour 5 ans d’utilisation continue. Deux systèmes commercialisés, le Norplant à six capsules et le Jadelle à deux bâtonnets, ont des taux de libération du médicament, de grossesse et d’événements indésirables essentiellement égaux sur 5 ans d’utilisation. Les essais cliniques randomisés et les observations de cohortes contrôlées indiquent que pendant les 3 premières années, lorsque les taux de grossesse sont nuls ou presque, aucun autre système contraceptif n’est plus efficace, bien que les implants d’étonogestrel offrent une efficacité égale. Les taux de grossesse annuels augmentent au cours de la cinquième année d’utilisation continue mais restent inférieurs à 1 pour 100 femmes. Les taux de grossesse annuels des utilisatrices de Norplant restent inférieurs à 1 pour 100 pendant 7 ans d’utilisation continue. Les implants au lévonorgestrel fournissent de faibles doses de progestatif ; 40-50 microg/jour à un an d’utilisation, diminuant à 25-30 microg/jour à la cinquième année. Les taux sériques de lévonorgestrel à 5 ans représentent 60-65% des taux mesurés à 1 mois d’utilisation. Les effets indésirables des implants au lévonorgestrel sont similaires à ceux observés avec les contraceptifs oraux progestatifs seuls et combinés. Les risques de grossesse extra-utérine, d’autres complications de la grossesse et de maladie inflammatoire pelvienne sont réduits par rapport à ceux des femmes utilisant des dispositifs intra-utérins en cuivre ou non médicamenteux. Les risques de développer une maladie de la vésicule biliaire et une hypertension ou une hypertension limite, bien que faibles, sont environ 1,5 et 1,8 fois plus élevés, respectivement, chez les femmes utilisant des implants au lévonorgestrel que chez les femmes n’utilisant pas de contraception hormonale. On n’a pas constaté que d’autres maladies graves étaient significativement plus fréquentes chez les utilisatrices d’implants au lévonorgestrel que chez les femmes n’utilisant pas de contraception hormonale. La grande majorité des utilisatrices d’implants au lévonorgestrel connaissent des problèmes menstruels, mais les problèmes graves de saignement ne sont pas plus fréquents que chez les témoins. Parmi les autres problèmes de santé signalés plus fréquemment par les utilisatrices d’implants au lévonorgestrel que par les femmes n’utilisant pas de contraception hormonale dans une étude portant sur 16 000 femmes, citons les affections cutanées, les céphalées, les neuropathies des membres supérieurs, les vertiges, la nervosité, les malaises, les troubles visuels mineurs, les affections respiratoires, les arthropathies, les variations de poids, l’anxiété et la dépression non clinique. La dépression clinique n’est pas plus fréquente chez les femmes utilisant des implants que chez celles n’utilisant pas de contraception hormonale (c’est-à-dire utilisant des dispositifs intra-utérins, stérilisation). Les problèmes de retrait sont moins fréquents avec Jadelle qu’avec Norplant. Le temps moyen de retrait de Jadelle est deux fois moins long que celui de Norplant. Les implants au lévonorgestrel, dans des échantillons scientifiques représentatifs au niveau national, dans des essais randomisés et dans des études de cohorte contrôlées, présentent des taux de continuation aussi élevés ou plus élevés que ceux de tout autre contraceptif réversible sur une durée de 5 ans. Cela impliquerait que la satisfaction que les femmes retirent de l’efficacité contraceptive des implants au lévonorgestrel l’emporte largement sur l’insatisfaction qui peut accompagner les troubles menstruels et autres effets indésirables associés aux implants.