RevueAnticorps anti-MOG : L’histoire, le phénotype clinique et la pathogénicité d’un biomarqueur sérique de la démyélinisation

Oct 12, 2021
admin

La glycoprotéine de l’oligodendrocyte de la myéline (MOG) est une protéine exclusivement exprimée à la surface des oligodendrocytes et de la myéline dans le système nerveux central. Depuis près de trente ans, la MOG a été identifiée comme un auto-antigène candidat putatif et une cible pour les auto-anticorps dans la démyélinisation. De nombreuses publications ont validé son rôle dans des modèles murins d’encéphalomyélite auto-immune expérimentale. Des études séminales utilisant des anticorps anti-MOG murins ont mis en évidence le fait que les anticorps qui ciblent les épitopes de la MOG native dans son état de conformation, plutôt que la MOG linéarisée ou dénaturée, sont biologiquement pertinents. Cependant, la pertinence des anticorps anti-MOG chez l’homme a été difficile à déterminer au fil des ans en raison des différentes méthodes de détection et du fait que l’on supposait que ces anticorps seraient cliniquement associés à la sclérose en plaques. Il existe désormais un consensus international sur l’importance des anticorps anti-MOG dans la démyélinisation des enfants et des adultes, et l’association clinique de la démyélinisation associée aux anticorps anti-MOG a été affinée pour inclure l’encéphalomyélite aiguë disséminée, la névrite optique récurrente et bilatérale et la myélite transverse. On pense maintenant que les anticorps anti-MOG ne sont pas associés à la sclérose en plaques chez les adultes. Les patients présentant une démyélinisation associée aux anticorps anti-MOG semblent avoir un profil clinique, radiologique et thérapeutique unique, ce qui représente une avancée majeure dans leur diagnostic et leur prise en charge. Il est impératif de comprendre si les anticorps anti-MOG sont effectivement pathogènes et, le cas échéant, quels sont leurs mécanismes d’action. Comme il est devenu évident qu’il existe des différences dans la liaison des épitopes MOG entre les espèces, la transposition des études animales à la démyélinisation humaine doit être analysée dans ce contexte. D’autres travaux sont nécessaires pour identifier les sites spécifiques de liaison des épitopes dans la maladie humaine et les mécanismes pathogènes des anticorps anti-MOG, ainsi que les stratégies thérapeutiques optimales pour améliorer le pronostic et minimiser le handicap chez ces patients.

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