Pourquoi bâillons-nous ?
Le bâillement est connu dans les milieux médicaux sous le nom d' » oscitation » et constitue une inspiration unique, profonde et involontaire qui étire les muscles de la mâchoire et le tronc. C’est l’une des fonctions les moins bien comprises de notre corps, bien que les scientifiques s’y soient intéressés de près. Hippocrate, le père de la médecine, pensait que les gens bâillaient pour expulser l’air toxique de leur corps.
La croyance répandue a été que le bâillement se produit en raison d’un manque d’oxygène, mais les scientifiques se penchent toujours sur la question de savoir pourquoi nous bâillons. Il existe deux camps principaux : l’un pense que le bâillement est une fonction physiologique, l’autre qu’il remplit une fonction sociale. Voici quelques théories qu’ils ont formées et quelques moyens d’arrêter de bâiller si l’envie vous prend.
Le bâillement refroidit le cerveau
Certains scientifiques ont émis la théorie que le bâillement est un moyen d’aider notre cerveau à se refroidir. Les mouvements de la mâchoire déplacent le flux de sang autour du crâne, emportant l’excès de chaleur. Pendant ce temps, l’inhalation aspire de l’air frais dans nos cavités sinusales et dans l’artère carotide qui mène au cerveau. Ces mouvements puissants font fléchir les membranes des sinus, ce qui crée une légère brise dans les cavités et peut provoquer l’évaporation du mucus. Qu’en pensez-vous !
Le bâillement redémarre le cerveau
La théorie du refroidissement du cerveau n’est cependant pas la seule théorie physiologique autour du bâillement. Le bâillement pourrait être un moyen de redémarrer le cerveau. Le mouvement vigoureux de la mâchoire pourrait être le moyen pour le corps de nous ramener à l’attention lorsque nous nous sentons endormis ou de nous inciter à nous concentrer à nouveau si nous nous sentons distraits. De même, un bâillement contagieux dans un groupe pourrait être un moyen d’amener tout le monde au même niveau d’attention et de les rendre attentifs à toute forme de danger.
Le bâillement est une forme de communication
Certains pensent que le bâillement porte une fonction plus sociale. Comme beaucoup d’entre nous le savent, nous bâillons non seulement quand nous sommes fatigués mais aussi quand nous nous ennuyons. Nous indiquons ce que nous ressentons. Nous informons les autres que nous endurons une expérience désagréable mais qui ne nous met pas en danger (à part le fait de s’ennuyer à mourir, peut-être !).
Les scientifiques, et les humains en général, ont noté la nature contagieuse du bâillement. Une personne bâille, et les autres suivent. Certains scientifiques croient que parce que, souvent, nous sommes fatigués lorsque nous bâillons, nous essayons de synchroniser les horloges biologiques des personnes qui nous entourent afin que les gens s’endorment plus ou moins en même temps.
Bâillement excessif
Un bâillement excessif peut parfois être embarrassant, mais la personne qui le fait n’essaie probablement pas d’être impolie. Elle pourrait bâiller pour une ou plusieurs de ces raisons :
- Fatigue ou fatigue.
- Insomnie.
- Apnée du sommeil (un trouble du sommeil dans lequel la respiration commence et s’arrête pendant que la personne dort).
- Médicaments dont l’un des effets secondaires peut être le bâillement.
- Saignement dans ou autour du cœur.
Il peut même y avoir des problèmes de santé plus graves sous-jacents aux bâillements, bien que ces causes soient moins fréquentes :
- Sclérose multiple.
- Epilepsie.
- Tumeur cérébrale.
- Insuffisance hépatique.
- Crise cardiaque.
- Incapacité du corps à réguler sa propre température.
Si vous vous surprenez soudainement à bâiller beaucoup et régulièrement, il peut être intéressant d’en parler à votre médecin généraliste.
Comment arrêter de bâiller
Vous avez déjà été le centre d’attention de quelqu’un mais vous ne pouvez pas arrêter de bâiller ? Peu importe comment vous essayez, vous ne pouvez pas étouffer ces bâillements ! Voici quelques suggestions pour maîtriser cette mâchoire indisciplinée la prochaine fois :
Respirer par le nez
Respirer par le nez peut refroidir votre cerveau. C’est discret et cela vous évite de lever la main vers votre bouche, ce qui vous épargne un moment gênant si vous êtes coincé dans une conversation ou une situation ennuyeuse.
Soyez actif
Puisque le bâillement est un signe de fatigue ou d’ennui, il est bon d’être actif et de faire de l’exercice si les circonstances le permettent. Faire de l’exercice booste votre humeur et, aussi contradictoire que cela puisse paraître, vous donne également de l’énergie. Même si vous êtes juste au bureau et que vous vous levez pour marcher quelques minutes, cela augmentera votre niveau d’énergie. Au passage, si vous vous sentez fatigué, vous devriez penser à avoir une quantité de sommeil plus adaptée.
Refroidissez-vous
Baissez la température de la pièce en éteignant le radiateur (s’il est allumé) et en ouvrant la fenêtre. Sortez dehors et prenez de l’air frais. Vous aurez moins envie de respirer de l’air frais lorsque vous rentrerez dans la pièce. Si vous en avez la possibilité, placez un pack réfrigérant sur votre cou pour faire baisser votre température corporelle.
Mangez des aliments et des boissons froides
Si vous n’êtes pas hydraté, vous pouvez souffrir de fatigue, alors buvez un bon verre d’eau froide. Apportez de l’eau à toutes les réunions si vous n’avez pas bien dormi la nuit précédente. Notez que si vous avez bu du café, qui peut faire chuter le niveau d’énergie, vous devez le remplacer par de l’eau.
Ce n’est pas seulement une question de boissons, cependant. Manger des aliments froids peut également avoir un effet rafraîchissant qui combat les bâillements. Des aliments tels que le concombre et le melon sont tout à fait appropriés.
Donc, la raison pour laquelle nous bâillons est encore contestée, mais il existe au moins des moyens de garder cette fonction parfaitement naturelle sous contrôle. Des astuces aussi simples que de respirer par le nez ou de consommer des aliments et des boissons froides pourraient suffire à épargner vos rougissements. Gardez-les à l’esprit lors de votre prochaine réunion ou lorsque vous passez une journée difficile.