Médicaments anorexigènes : utilisation en médecine générale

Juin 3, 2021
admin

Le traitement de l’obésité est l’une des mesures majeures disponibles aujourd’hui dans le domaine de la médecine préventive. En particulier, l’épidémie coronarienne de la civilisation occidentale serait stoppée, et la plupart des cas de diabète de la maturité prévenus, si l’obésité était traitée efficacement. Les médicaments anorexigènes agissent principalement sur le centre de la satiété dans l’hypothalamus pour produire l’anorexie. Ils ont également divers effets métaboliques sur le métabolisme des graisses et des glucides, mais beaucoup de ces effets peuvent être secondaires à la perte de poids. La plupart de ces médicaments sont liés directement ou indirectement à l’amphétamine et agissent en outre en augmentant l’activité physique générale. Les médicaments anorexigènes ont tendance à perdre leur effet après quelques mois, et une partie de cette réduction d’effet peut être due à des altérations chimiques produites par les médicaments dans le cerveau. Tous les médicaments, à l’exception de la fenfluramine, ont un effet stimulant sur le système nerveux central chez certains individus, entraînant agitation et nervosité, irritabilité et insomnie. La fenfluramine produit généralement de la somnolence à des doses normales, mais a des effets stimulants en cas de surdosage. La dexamphétamine, la phenmétrazine et la benzphétamine ont toutes tendance à provoquer une euphorie et le risque de dépendance est donc considérable. Le diéthylpropion, la phentermine et la chlorphentermine provoquent parfois une euphorie, mais dans une bien moindre mesure. Les effets secondaires sont également dus à la stimulation sympathique et à l’irritation gastro-intestinale. Ces effets secondaires peuvent amener certaines personnes à arrêter de prendre le médicament, mais ne sont jamais graves ou dangereux. Des interactions médicamenteuses peuvent se produire avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase et, dans une mesure cliniquement non importante, avec les antihypertenseurs. Les médicaments anorexigènes ont un rôle très précis à jouer dans le traitement de l’obésité, principalement chez les personnes qui ont modifié leurs habitudes alimentaires mais qui ont atteint un plateau de poids qu’il leur est difficile de dépasser. Ces médicaments sont administrés de préférence sous une forme à action prolongée et peuvent être poursuivis en toute sécurité aussi longtemps que la perte de poids persiste, à condition que le clinicien exerce une surveillance attentive. La dexamphétamine, la phenmétrazine et la benzphétamine doivent être rarement utilisées en raison du danger de dépendance, et la chlorphentermine est potentiellement dangereuse pour une utilisation à long terme. Le diéthylpropion s’impose comme le médicament de premier choix, car la fenfluramine a tendance à provoquer une dépression et présente une incidence plus élevée d’effets secondaires. La fenfluramine est surtout utile pour les personnes particulièrement tendues et pour les diabétiques obèses à maturité qui n’ont pas réussi à perdre du poids avec les biguanides. Le mazindol et la phentermine semblent être utiles comme médicaments alternatifs.

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