Le calcul dentaire : aperçu récent de l’occurrence, de la formation, de la prévention, de l’élimination et des effets sur la santé bucco-dentaire des dépôts supragingivaux et sous-gingivaux
Le calcul dentaire, à la fois supra et sous-gingival se produit chez la majorité des adultes dans le monde. Le tartre dentaire est une plaque dentaire calcifiée, composée principalement de sels minéraux de phosphate de calcium déposés entre et dans les restes de micro-organismes autrefois viables. Une plaque dentaire viable recouvre les dépôts de tartre minéralisé. Les niveaux de tartre et le lieu de formation sont spécifiques à chaque population et sont affectés par les habitudes d’hygiène buccale, l’accès aux soins professionnels, le régime alimentaire, l’âge, l’origine ethnique, le temps écoulé depuis le dernier nettoyage dentaire, les maladies systémiques et l’utilisation de médicaments sur ordonnance. Dans les populations qui pratiquent une hygiène bucco-dentaire régulière et qui ont accès à des soins professionnels réguliers, la formation du tartre supragingival est limitée aux surfaces dentaires adjacentes aux canaux salivaires. Les niveaux de tartre supragingival dans ces populations sont mineurs et le tartre a peu ou pas d’impact sur la santé bucco-dentaire. La formation de tartre sous-gingival dans ces populations coïncide avec la maladie parodontale (bien que le tartre lui-même semble avoir peu d’impact sur la perte d’attache), cette dernière étant corrélée à la plaque dentaire. Dans les populations qui ne pratiquent pas une hygiène régulière et qui n’ont pas accès à des soins professionnels, le tartre supragingival se produit dans toute la dentition et l’étendue de la formation du tartre peut être extrême. Dans ces populations, le tartre supragingival est associé à la promotion de la récession gingivale. Le tartre sous-gingival, dans les populations à faible niveau d’hygiène, est étendu et directement corrélé à une perte d’attache parodontale accrue. Malgré des recherches approfondies, la compréhension complète de l’importance étiologique du tartre sous-gingival dans la maladie parodontale reste difficile, en raison de l’incapacité à distinguer clairement les effets du tartre de ceux de la « plaque sur le tartre ». Par conséquent, nous ne savons pas exactement si le tartre sous-gingival est la cause ou le résultat de l’inflammation parodontale. Les recherches suggèrent que le tartre sous-gingival, au minimum, peut étendre le rayon des lésions parodontales induites par la plaque. L’élimination de la plaque et du tartre sous-gingival reste la pierre angulaire de la thérapie parodontale. La formation du tartre est le résultat de la pétrification du biofilm de la plaque dentaire, avec des ions minéraux fournis par la salive de baignade ou les fluides creviculaires. La formation de tartre supragingival peut être contrôlée par des inhibiteurs chimiques de minéralisation, appliqués dans les dentifrices ou les bains de bouche. Ces agents agissent pour retarder la calcification de la plaque, en maintenant les dépôts dans un état amorphe non durci pour faciliter leur élimination lors d’une hygiène régulière. L’efficacité clinique de ces agents est généralement évaluée par la réduction de la couverture de la surface de tartre sur les dents entre deux nettoyages dentaires. La recherche montre que les inhibiteurs de minéralisation appliqués localement peuvent également influencer l’adhésion et la dureté des dépôts de tartre sur la surface de la dent, facilitant ainsi leur élimination. Les recherches futures sur le tartre peuvent inclure le développement de formulations améliorées de contrôle du tartre supragingival, le développement de traitements pour la prévention de la formation de tartre sous-gingival, le développement de méthodes améliorées pour la détoxification et le débridement des racines et le développement et l’application de méthodes de diagnostic sensibles pour évaluer l’efficacité du débridement sous-gingival.