La véritable histoire derrière la naissance du Botox
Qu’est-ce que le Botox ?
Un euphémisme. Depuis qu’ils se sont concentrés sur la médecine esthétique, leurs lourds CV comprennent maintenant plus de 100 nouveaux articles dans des revues médicales à comité de lecture, 60 chapitres de livres et cinq manuels. Voyageant dans le monde entier, ils donnent environ 30 conférences par an à des chirurgiens esthétiques et plastiques et à des dermatologues. Leur royaume comprend un institut de recherche (dans le même bâtiment que leurs bureaux) qui coordonne leurs études sur les nouveaux produits et procédures. Au total, ils emploient une dizaine de personnes : infirmières, chercheurs, administrateurs et coordinateurs de soins aux patients.
La médecine cosmétique exige une touche personnelle. Le lien médecin-patient dans le monde de la cosmétique, selon Jean, dure de 30 à 40 ans : « On parle de famille ». Le personnel des Carrutherses est crucial pour ce lien, et chaque médecin a un coordinateur des soins aux patients.
Jean dit avec admiration que le personnel ressemble tous à des photos « après ». Avant que je puisse commenter, elle poursuit : » Il est important que nous tous, au bureau, soyons… je vais dire des « utilisateurs ». » Le personnel est traité gratuitement, car il est dans l’intérêt des Carrutherses que chaque personne du bureau soit non seulement belle, mais aussi une source de réconfort.
Christa Campsall, une brune sympathique et statufiée qui travaille comme coordinatrice de la clinique, reconnaît qu’il est beaucoup plus facile pour elle de mettre un patient à l’aise maintenant qu’elle a eu recours au Botox et aux produits de comblement des tissus Restylane. Lorsqu’elle a commencé à gérer la clinique il y a sept ans, elle n’avait que 32 ans, et les autres membres du personnel la taquinaient, rappelant à Jean : « Christa est encore vierge de Botox. » Elle n’était pas là depuis longtemps qu’elle s’est portée volontaire pour se faire injecter.
Jean Carruthers, à 61 ans, est trop avisée pour ne pas comprendre qu’elle est elle-même la principale tête d’affiche de leur cabinet. Elle parle avec franchise des interventions qu’elle a subies : un lifting complet il y a dix ans, des liftings de paupières, du Botox, des produits de comblement, du Thermage (un traitement de raffermissement et de remodelage de la peau) et des traitements par lumière pulsée.
Elle parle aussi avec franchise des coûts. Le Botox coûte 16 dollars l’unité et la plupart des gens ont besoin de 30 unités. Restylane, l’un des produits de comblement les plus connus, utilisé pour l’augmentation des lèvres et pour l’injection dans les rides et les plis du visage, coûte 600 $ la seringue (un millilitre) ; la plupart des patients ont besoin de trois ou quatre seringues. Le Botox et les produits de remplissage, ainsi que les traitements thermiques plus récents, doivent tous être répétés, parfois tous les trois ou six mois. Jean dit à ses patients : » Pensez à un beau sac à main ou à plusieurs manucures. «
Lorsque je lui demande si elle considère le Botox comme un tournant dans sa carrière, ou si elle voit les 35 dernières années comme un continuum, sa réponse est typiquement sage : » C’est un continuum, parce que tout tourne autour des patients. » Elle se considère comme étant dans le domaine de la restauration de l’estime de soi. Qu’on le veuille ou non, dit-elle, nous sommes câblés pour être attirés par la beauté. Les belles personnes gagnent plus d’argent, et les personnes qui prennent soin de leur apparence ont une meilleure santé cardiovasculaire et vivent plus longtemps. Le Botox, dit-elle, est « la pénicilline pour l’estime de soi ».
Lorsqu’on lui demande si elle a l’impression de faire partie d’un climat qui rend les gens malheureux de vieillir naturellement, elle répond : « Qu’est-ce que vieillir naturellement ? ». Puis elle ajoute : « C’est un choix. »
Cassandra, une patiente de Jean, assimile les interventions qu’elle a subies à faire de l’exercice et à prendre ses vitamines : « Elles font partie de mon paquet de bien-être, et le bien-être psychologique ne doit pas être sous-estimé. » Elle admet qu’il y a peut-être trop de pression pour paraître jeune, mais d’un autre côté, il est préférable pour une femme qui a été « mise à la porte lors d’un divorce » de pouvoir se sentir bien dans sa peau. Professionnelle « accro au travail », Cassandra a un visage agréable, sans traits, et des cheveux blonds ensoleillés coupés en brosse. Si elle ne m’avait pas dit qu’elle avait 56 ans, j’aurais pensé qu’elle avait une vingtaine d’années.
Sydney, un maquilleur dans la cinquantaine qui est un patient d’Alastair, énumère les produits de comblement qu’il a utilisés, des noms qui brillent de promesses : Radiesse, Evolence, Juvéderm, Dermalive. « Je suis plastique à partir du cou ! », plaisante-t-il, mais il ajoute : « Je veux juste conserver l’apparence que j’avais à 35 ans. » Un professionnel dans ce qu’il appelle une « industrie obsédée par la jeunesse », Sydney est un utilisateur discriminant, gardant ses lignes frontales horizontales parce qu’il veut avoir l’air expressif.
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