La thérapie comportementale (biofeedback) pour le syndrome de l’ulcère rectal solitaire améliore les symptômes et le flux sanguin muqueux | Gut
MATERIALS AND METHODS
Patients
Sixteen consecutive unselected patients with SRUS referred to a tertiary referral centre (12 women ; mean age 35 years (range 19-57)) were studied. Tous les patients ont signalé des symptômes d’effort excessif à la selle et de passage de mucus et de sang, et tous présentaient les apparences endoscopiques caractéristiques d’une ulcération de la muqueuse rectale. Tous les patients ont été examinés pendant qu’ils forçaient et aucun d’entre eux ne présentait de prolapsus rectal manifeste. Les symptômes ont été documentés, avant et après le traitement, à l’aide d’un questionnaire standardisé appliqué prospectivement (tableau 1). La durée médiane des symptômes était de six ans (intervalle 2-18). Des biopsies pour l’histologie ont été réalisées chez 14 patients pour confirmer le diagnostic.
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Questions posées lors de l’entretien avec les patients avant et après le traitement par biofeedback
Vingt-six volontaires sains (17 femmes ; âge moyen de 36 ans (fourchette 18-61)) sans symptômes gastro-intestinaux ont été étudiés comme témoins aux fins des études Doppler laser.
Études laser Doppler du débit sanguin de la muqueuse rectale
La débitmétrie laser Doppler de la muqueuse a été réalisée chez tous les patients SRUS avant le début du traitement par biofeedback et à nouveau après le dernier traitement par le même investigateur qui était aveugle aux symptômes du patient et au résultat du traitement.
Les sujets féminins préménopausés ont été étudiés pendant la phase folliculaire de leurs cycles. On a demandé aux sujets de rester à jeun pendant au moins quatre heures et de ne pas fumer pendant une heure avant l’enquête. Elles ont été étudiées dans une pièce maintenue à 22°C après 15 minutes d’acclimatation et ont été examinées en position latérale gauche. Après que l’examen digital et la sigmoïdoscopie rigide aient confirmé que le rectum était vide, la sonde Doppler laser (DP6A ; Moor Instruments, Axminster, UK) a été introduite via le sigmoïdoscope et des enregistrements ont été effectués à 2 cm à proximité de l’ulcère en quatre points circonférentiels à 90° les uns des autres. Les lectures ont été effectuées après que le tracé se soit stabilisé pendant 30 secondes, comme décrit précédemment.10 Les résultats sont présentés en tant que moyenne (SD).
Traitement par biofeedback
Tous les patients ont suivi le traitement avec la même infirmière thérapeute spécialisée (dont deux ont participé à l’étude). Chaque patient a été traité en ambulatoire toutes les quatre semaines pour une médiane de cinq séances (fourchette de 3 à 6). Chaque séance durait 30 à 60 minutes et les patients recevaient des instructions sur diverses techniques décrites précédemment.6,7 Ils s’allongeaient sur un divan, sur le côté droit, face au thérapeute et à l’unité d’affichage EMG. Un ballon a été inséré dans le rectum et gonflé avec 50 ml d’air, donnant au patient la sensation d’un rectum plein et donc le besoin de déféquer. Deux électrodes de surface adhérentes ont été placées près de l’ouverture anale pour évaluer la fonction du sphincter anal externe. Le patient a observé la trace de l’activité musculaire et a pu voir le schéma de l’activité électrique au repos et pendant la contraction volontaire. On a ensuite demandé au patient d’observer le tracé tout en essayant d’expulser le ballon. S’il y avait une augmentation évidente, plutôt que la diminution normale, de l’activité, le patient était encouragé à faire un effort sans augmenter l’activité du sphincter afin que son apparence continue de ressembler au tracé au repos.
Les patients ont également appris à faire un effort efficace en utilisant une force propulsive par une mise en tension avec leurs muscles abdominaux.
Ils ont été conseillés sur le comportement défécatoire normal et les habitudes intestinales. Il s’agissait notamment de restreindre le nombre de visites aux toilettes pour les patients qui faisaient des tentatives de défécation fréquentes dans la journée, ou d’augmenter le nombre de visites aux toilettes pour les patients dont la défécation était peu fréquente. Le temps passé, et la posture, aux toilettes étaient également précisés.
À chaque séance de biofeedback, le thérapeute essayait d’établir un bon rapport avec le patient pour faciliter une bonne compréhension et une bonne collaboration. Il s’agissait notamment de se faire une idée de la vie personnelle du patient et des facteurs psychologiques qui pouvaient être pertinents.
On essayait de sevrer les patients des laxatifs, des lavements et des suppositoires. Parfois, cela a été réalisé au début de la thérapie et parfois progressivement sur une plus longue période. Lorsque le cours de thérapie par biofeedback était terminé, les patients étaient encouragés à continuer à pratiquer les techniques qu’ils avaient apprises.
Approbation éthique
L’étude a été approuvée par le comité d’éthique de la recherche de Harrow et tous les patients ont donné leur consentement éclairé.
Analyse statistique
Des études antérieures ont montré que les données débitmétriques Doppler laser se conformaient à une distribution normale.9 Les enregistrements avant et après traitement dans chaque groupe ont été évalués au moyen d’un test t apparié.