Immunothérapie
Certains traitements d’immunothérapie aident à « marquer » les cellules cancéreuses pour qu’elles soient attaquées par le système immunitaire, tandis que d’autres renforcent le système immunitaire du patient de manière plus générale. De nombreux types d’immunothérapie sont actuellement développés et testés pour le traitement des cancers, y compris les tumeurs cérébrales.
Un domaine de recherche active en immunothérapie à l’UCSF est le développement de vaccins thérapeutiques, qui sont conçus pour aider les cellules T à reconnaître et à cibler les cellules tumorales, en particulier celles qui portent certaines mutations. Cette stratégie tire parti des mutations connues qui existent dans les cellules des tumeurs cérébrales, mais pas dans les cellules normales.
Pour créer un vaccin thérapeutique, des molécules synthétiques sont créées en laboratoire pour correspondre à la séquence d’ADN mutée dans la tumeur d’un patient. Souvent, celles-ci doivent être personnalisées, car chaque patient présente un profil unique d’antigènes tumoraux (molécules reconnues par le système immunitaire). Une fois injecté, le vaccin thérapeutique déclenche une réponse immunitaire qui active les lymphocytes T et les anticorps. Les cellules T et les anticorps vont alors reconnaître, attaquer et se « souvenir » continuellement de la manière d’identifier les cellules tumorales en fonction des antigènes spécifiques de la tumeur contenus dans le vaccin.
En ce moment, nous développons, évaluons et améliorons cette technique pour les tumeurs cérébrales comme les gliomes pédiatriques. En fait, nous sommes parmi les rares institutions à proposer des essais cliniques de vaccins personnalisés pour les gliomes. Par exemple, le vaccin peptidique spécifique H3.3K27M cible les cellules tumorales porteuses d’un antigène spécifique causé par une mutation identifiée comme H3.3K27M (une classification qui indique le type et l’emplacement exacts de la mutation). La mutation H3.3K27M est courante dans les gliomes diffus de la ligne médiane (précédemment classés comme gliomes diffus intrinsèques du pont, DIPG) et d’autres gliomes pédiatriques. Bien entendu, chaque patient subit un séquençage génétique à haut débit pour vérifier la présence de la mutation, de sorte que chaque vaccin est spécifique à la tumeur du patient.