ATSC 113Météo pour la voile, le vol et les sports de neige
Objectif d’apprentissage 1c. Relier les montants de la couverture nuageuse à l’apparence visuelle du ciel.
Les pilotes qui volent à vue (VFR, voir l’objectif d’apprentissage 1g) doivent rester en dehors des nuages.Même ceux qui volent aux instruments (IFR)sont concernés s’il y a un ciel bas (c’est-à-dire un plafond bas) au-dessus de leur aéroport de destination. Pour cette raison, la couverture nuageuse est importante pour les pilotes.
La fraction du ciel (dôme céleste) couverte par les nuages est appelée couverture du ciel, couverture nuageuse ou quantité de nuages. Le tableau 9-10 donne les définitions des différentes quantités de nuages, le symbole associé pour les cartes météorologiques et l’abréviation (Abbr.) pour les bulletins météorologiques d’aviation (METAR = Meteorological Aviation Reports). Pour l’aviation, l’altitude de la base des nuages pour le nuage le plus bas avec une couverture ≥ 5 oktas (c’est-à-dire les nuages fragmentés ou couverts les plus bas) est considérée comme le plafond (voir l’objectif d’apprentissage 1d).
Parfois, le ciel est obscurci,ce qui signifie qu’il peut y avoir des nuages mais que l’observateur au sol ne peut pas les voir (voir l’objectif d’apprentissage1i). Pour les obscurcissements, la distance de visibilité verticale (VV) est rapportée comme un plafond à la place (voir l’objectif d’apprentissage 1e).
D’après Stull, 2017 : Météorologie pratique : An Algebra-based Survey of Atmospheric Science.
Les photos ci-dessous montrent différentes couvertures nuageuses vues du sol. Notez que toutes ces photos ont été prises à des angles obliques, donc lorsque vous regardez à travers les espaces clairs entre les nuages, vous pouvez voir les côtés verticaux des nuages suivants derrière l’espace clair. Par conséquent, la nébulosité semble plus importante qu’elle ne l’est en réalité.
Couverture nuageuse |
Exemples |
Ciel clair (SKC, 0/8 de couverture) (sauf quelques nuages au loin) |
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Petits nuages (PEU, 1/8 de couverture) |
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Few Clouds (FEW, couverture 2/8) |
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Dispersés (SCT, couverture 3/8) |
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Dispersés (SCT, 4/8 de couverture) |
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Broken (BKN, 5/8 de couverture) |
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Broken (BKN, 6/8 couverture) |
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Broken – quelques pauses entre les nuages (BKN, 7/8 couverture) |
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Couverture (OVC, 8/8 couverture) |
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Couverture (signalée par un observateur humain) (OVC, 8/8 couverture) Clair au-dessous de 12 000 pieds (signalée par une station météorologique automatisée). (CLR) Ce sont des cirrostratus élevés (voir l’objectif d’apprentissage 1a).Donc, même si c’est un beau temps de vol avec un soleil brillant à travers les nuages, le ciel est encore complètement couvert de nuages. |
Comment les observateurs au sol essaient d’estimer la couverture du ciel à l’œil
Un aspect délicat de l’estimation de la couverture nuageuse est que les nuages de basse altitude bloquent la vue des nuages de plus haute altitude qui pourraient ou non être là. Pour être prudent (c’est-à-dire extra sûr), les observateurs météorologiques devraient toujours supposer que si des nuages sont visibles à des niveaux moyens ou plus élevés, alors les nuages à ces mêmes niveaux sont supposés exister même s’ils sont cachés par des nuages de plus basse altitude.
Cette procédure est esquissée dans la figure 3-4 (tirée d’une publication de la FAA AdvisoryCircular), qui décrit comment décrire (c’est-à-dire coder) la couverture nuageuse en fonction de vos observations. C’est quelque peu déroutant au début. Lisez attentivement la légende de la figure et comparez les quantités de couverture nuageuse qui y sont indiquées (FEW, SCT, BKN) à la vue du croquis. Les lignes jaunes du croquis divisent le ciel en huit secteurs, pour permettre de rapporter la couverture nuageuse en oktas. Dans la vie réelle, les observateurs météorologiques feraient une division similaire à l’ensemble de l’hémisphère du ciel (c’est-à-dire en 3-D), et pas seulement au demi-cercle du ciel esquissé en 2-D.
De plus, l’arc blanc de la figure 3-4 représente les altitudes (pieds), et cela suppose que l’observateur météorologique peut mesurer ou estimer correctement les altitudes. Alors que les célomètres pointant verticalement peuvent donner la base exacte des nuages directement au-dessus de l’aéroport, il n’y a pas de mesures exactes en dehors de la verticale, à moins que les pilotes qui arrivent pour atterrir ou décoller envoient des rapports de pilotes (PIREP) sur les hauteurs de la base des nuages. Comme nous l’avons vu dans l’objectif d’apprentissage 1d, malheureusement, les estimations de la hauteur des nuages à l’œil sont rarement précises.
Caution d’interprétation de cette figure. Remarquez que le croquis semble montrer deux nuages qui touchent la surface. Mais ce n’est PAS vraiment le cas.La « surface » est à un seul point – le point où toutes les lignes jaunes convergent. Tous les nuages qui ne se trouvent pas à ce point sont en fait à une certaine hauteur au-dessus de la surface. Par exemple, le nuage dans le croquis à droite du mot « SURFACE » est un nuage que l’observateur voit en regardant vers la droite, mais pour lequel ce nuage a une base de nuage (le bas du nuage) à 1000 pieds AGL (au-dessus du niveau du sol).
Avec cette méthode conservatrice, les observateurs météorologiques ne sous-estiment toujours jamais la couverture nuageuse, mais la surestiment souvent.Ainsi, lorsque des « observations » de nuages sont rapportées, comme dans un rapport météorologique d’aviation (METAR), la couverture nuageuse réelle pourrait ne pas être aussi mauvaise que celle rapportée. Mais vous ne pouvez pas compter sur le fait que ce soit toujours le cas.
Mon approche personnelle lors de la planification d’un vol est d' »aller voir »,mais toujours avec un filet de sécurité. A savoir, je pourrais essayer de voler en VFR vers un endroit avec un plafond bas « observé », dans l’espoir que ce soit vraiment si mauvais. En volant vers cet endroit, je crois ce que je vois par le pare-brise, et non ce qui a été « observé » ou prévu. Mais j’ai toujours un plan de rechange au cas où le plafond serait aussi mauvais que prévu. Cette alternative pourrait être de faire demi-tour ou d’atterrir sur un autre aéroport où les conditions météorologiques prévues sont très bonnes pour le vol VFR. Ou, dans mon cas, en tant que pilote aux instruments et instructeur de vol, obtenir l’autorisation IFR appropriée pour voler à travers les nuages si nécessaire.
Couverture nuageuse vue d’un avion
L’avantage lorsque vous volez au-dessus ou au-dessous des nuages est que vous pouvez garder la trace des nuages et des espaces clairs pendant que vous volez. Ainsi, en regardant verticalement, vous pouvez créer une estimation assez précise de la couverture nuageuse.De plus, si le soleil est assez haut dans le ciel, vous pouvez regarder vers le sol pour voir quelle fraction du sol est couverte par les ombres desnuages, comme le montre la figure ci-dessous.
Avertissement : Si vous volez à une altitude juste au-dessus ou juste au-dessous des nuages, alors dans votre vue oblique ou oblique, le ciel semblera beaucoup plus couvert qu’il ne l’est réellement. La raison en est qu’avec une vue oblique, le corps vertical du nuage bloque votre vue des espaces clairs cachés horizontalement derrière le nuage. La plupart des photos ci-dessous ressemblent à une couverture nuageuse plus importante qu’elle ne l’est en réalité.
Vous trouverez ci-dessous des photos que j’ai prises de différentes couvertures nuageuses. Toutes les photos sont des vuesobliques, donc la couverture réelle est moins importante qu’il n’y paraît.
Couverture nuageuse |
Exemple 1 |
Exemple 2 |
Peu de nuages (PEU, 1/8 de couverture) |
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Petits nuages (PEU, couverture 2/8) |
(pas de photo) | |
Dispersés (SCT, couverture 3/8) |
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Dispersés (SCT, couverture 4/8) |
(pas de photo) | |
Broken (BKN, couverture 5/8, ou peut-être SCT 4/8) |
(pas de photo) | |
Broken (BKN, 6/8 de couverture) |
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Broken – quelques pauses entre les nuages (BKN, 7/8 couverture) |
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Overcast (OVC, 8/8 couverture) |
Mots clés : au-dessus du niveau du sol (AGL), brisé,plafond, quantité de nuages, couverture nuageuse, IFR, METARs, obscurci, oktas, couvert, couverture du ciel, visibilité verticale, VFR, OMM, cirrostratus
Extra info pour les experts ; non nécessaire pour ceCours.
- Un excellent guide de l’utilisateur américain : Aviation Weather Services, Advisory Circular, AC 00-45H -disponible gratuitement en PDF auprès de la FAA, 427 pages. Elle est mise à jour tous les plusieurs années environ. L’édition de novembre 2016 est valable au moment de la rédaction de ce document (septembre 2018). Voir la section 3.1.5.9 pour la couverture nuageuse.
Chaque pilote américain devrait s’en procurer un exemplaire,car il explique comment interpréter les produits textuels (METAR, PIREP,TAF, FA, etc.), les produits graphiques (y compris les cartes d’analyse et de prévision, les images radar et satellite), les produits relatifs aux dangers pour l’aviation (SIGMET, AIRMET, avis de cyclone tropical et de cendres volcaniques, SIGWX, potentiel de givrage et de turbulence), et bien plus encore. Vous pouvez également acheter des copies imprimées de cet avis auprès de détaillants en ligne.- Manuel météorologique fédéral n° 1 (2017), chapitre 9 sur les nuages.
- Guide des services météorologiques à l’aviation canadienne de NavCanada.
Crédits photographiques. Toutes les figures sont de Roland Stull, sauf les suivantes : Figure 3-4. Codage des conditions du ciel METAR/SPECI. Services de météorologie aéronautique, circulaire consultative00-45H, (nov. 2016), page 3-16 (PDF page 44).